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mercredi 25 décembre
Un droit inaliénable

La décision de la Cour suprême représente un recul inimaginable pour les droits des femmes aux États-Unis. Le 24 juin 2022 restera comme une date funeste, le jour où fut remis en cause l’arrêt Roe v. Wade de 1973, qui consacrait le droit à l’avortement pour les Américaines.
Cette décision constitue, évidemment, un coup de tonnerre puisqu’elle intervient dans le pays qui se targue d’être un modèle de démocratie. Mais, elle intervient après une série d’alertes, déjà inquiétantes, pour le droit à l’avortement, venant en particulier des pays de l’Est de l’Europe.
Même si le contexte politique et institutionnel n’est pas le même en France, il faut que la Gauche affirme clairement son attachement à ce droit fondamental. Le groupe parlementaire macroniste propose de l’inscrire dans la Constitution ? Ça tombe bien puisque Luc Carvounas, député socialiste, avait déjà avancé cette proposition en 2019. À l’époque, les députés En marche n’avaient pas trouvé l’idée suffisamment pertinente pour la soutenir.
Dans un communiqué, signé par Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, Boris Vallaud, président du groupe Socialistes et apparentés, Julien Bayou et Cyrielle Chatelain, co-présidents du groupe écologiste et André Chassaigne, président du groupe GDR, les député.e.s de la NUPES proposent « le dépôt d’un texte commun à l’ensemble des groupes de l’Assemblée nationale qui le souhaitent pour protéger ce droit fondamental en l’inscrivant dans la Constitution dans les plus brefs délais ».
L’arrêt de la Cour suprême américaine constitue un message très clair pour tous les adversaires de l’avortement qui peuvent ainsi croire qu’il est possible de revenir sur ce droit acquis chèrement par les femmes. Cet arrêt ne va empêcher aucun avortement. Il va juste, en permettant à certains États de l’interdire, obliger les femmes qui en ont les moyens, à se rendre dans d’autres États ou, pour celles qui ne le peuvent pas, à avoir recours à des méthodes clandestines mettant leur vie en danger.
En France, chaque année 230000 femmes ont recours à une IVG. Elles doivent continuer à pouvoir le faire en toute sécurité.
Face aux tenants de l’hypocrisie qui nient le droit des femmes à disposer de leur corps, il faut sans cesse rappeler que la France ne transigera pas. Cela passe donc par son inscription dans la Constitution mais aussi, comme l’a proposé Olivier Faure, par l’entrée au Panthéon de Gisèle Halimi, grande figure de la lutte pour les droits des femmes.

Article publié dans le Cap Finistère n°1400 du 1er juillet 2022




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