Accueil > Actualités de la fédération > articles cap Finistère > articles
LES BLOGS
SOCIALISTES
Tous les blogs
RECHERCHE
mercredi 25 décembre
Un programme partagé

Peut-on déjà parler d’un accord historique ? En tout cas, c’est la première fois, dans l’histoire de la Ve République, que quatre partis de Gauche passent un accord programmatique et électoral dans la perspective d’élections législatives.
Il aura donc fallu autant de temps aux formations qui forment la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES) pour finaliser leur programme, qu’à Emmanuel Macron pour choisir sa première ministre.
Cette démarche prend totalement le contrepied de la pratique macronienne du pouvoir. Le rôle des députés, représentants du peuple, ne saurait se limiter à soutenir inconditionnellement l’action d’un gouvernement. Or, aujourd’hui, que proposent les candidates et les candidats qui se revendiquent de la majorité présidentielle ? De soutenir de manière inconditionnelle les projets du gouvernement ? Lesquels ? À part le report de l’âge de départ à la retraite à 65 ans, la suppression de la redevance audiovisuelle et une activité en contrepartie du RSA, on est bien en peine pour citer d’autres engagements.
La conception de la République que défendent les formations qui forment la NUPES est à l’inverse de la pratique jupitérienne du pouvoir. Le rôle des députés, représentants du peuple, ne saurait se limiter à soutenir l’action d’un gouvernement. « Nous ne voulons pas reproduire les mécanismes de la monarchie présidentielle, cette logique solitaire et verticale du pouvoir, poussée à l’extrême par Emmanuel Macron », ont insisté les représentants de LFI, du PS, d’EELV et du PC, lors de la conférence de presse de présentation des 650 propositions. « Il nous faut en sortir. Nous défendons une pratique démocratique des institutions où le Parlement est l’endroit par excellence où les décisions sont élaborées, délibérées et prises. Nous souhaitons ainsi que l’intergroupe puisse être le lieu d’élaboration de propositions de lois, au-delà même de celles prévues par ce programme partagé, ainsi qu’un lieu de débat, d’échange et de décision. »
Cet accord n’est pas synonyme de fusion. Socialistes, Insoumis, Écologistes ou Communistes conservent leurs histoires, leurs spécificités, leurs convictions. Ils présentent 650 propositions mais sur une trentaine de points, le débat est tranché à l’Assemblée. Ainsi, l’accord prévoit, par exemple, que le PS et EELV « soutiendront la ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires, la co-officialisation des langues régionales et l’enseignement bilingue et immersif des langues régionales et le rôle de service public des réseaux associatifs pleinement reconnus ».
Voilà donc 650 propositions soumises au débat. Car, contrairement à celui de la Présidentielle qui n’a permis de trancher les questions de fond, celui des Législatives doit permettre de départager deux visions de l’avenir : continuer avec Macron pour cinq longues années ou, enfin, faire le choix de la Gauche écologique et sociale.

Article publié dans le Cap Finistère du 27 mai 2022




Partager Publier sur twitter