C’est au soir d’une journée de mobilisation en faveur de la jeunesse, le 20 janvier, que s’est tenu, en visioconférence, le débat du BREIS, animé par Laurence Duffaud, intitulé : « Être jeune en Bretagne : génération sacrifiée ? ».
« Il vaut mieux parler de jeunesse entravée que sacrifiée a précisé Hamdi, directeur du 4bis, lieu ressource d’information et d’expression des jeunes à Rennes. Mais pour l’ensemble des participants à ce webinaire, la situation de la jeunesse devient dramatique et appelle des mesures à la hauteur
de sa détresse.
Quelques chiffres suffisent à en mesurer l’ampleur : 9 % des 18/24 ans ont perdu leur emploi depuis le début de la crise, contre 2 % chez les 40/60 ans. 50 % des bénéficiaires de l’aide alimentaire ont moins de 25 ans.
Toutes les collectivités s’occupent de la jeunesse.
Si la Région est chef de file, il convient de trouver le bon niveau de coopération entre toutes les autres collectivités qui interviennent d’une façon ou d’une autre en faveur des jeunes. Et c’est d’ailleurs l’une des questions récurrentes qui apparaissent lors des débats sur la jeunesse : comment s’y retrouver parmi tous les dispositifs mis en place pour aider les jeunes dans des domaines comme l’orientation scolaire, l’insertion professionnelle, les mobilités, le logement, la culture.
Dans le Finistère, le Conseil départemental a pris le taureau par les cornes et a réuni un panel de jeunes pour construire avec eux les solutions. « De cette concertation est né le site https:// finisterejob.fr qui recense près de 16 000 offres d’emplois et de stages », explique Marie Gueye, vice-présidente en charge de la Jeunesse.
Les projets que porteront les socialistes pour les élections, Régionales et Départementales, mais aussi pour la Présidentielle, devront intégrer cette nouvelle donne, a insisté Emma Rafowicz- Piakowski, déléguée nationale du Parti Socialiste, en charge de la mobilisation des jeunes. Cela passe, bien sûr, par
l’ouverture du RSA dès 18 ans. « Mais il faudra aussi prendre en compte l’accompagnement psychologique et psychique qui va rapidement devenir une question de santé publique cruciale. Mais aussi l’encadrement et la gratification des stages ou l’instauration de la gratuité des protections périodiques. »
Article publié dans le Cap Finistère n°1340 du 29 janvier 2021
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