Une procédure originale et démocratique
Et si, pour une fois, les socialistes bretons prenaient leurs affaires en main et désignaient eux-mêmes le ou la candidat.e issu.e de leur région sur la liste aux Européennes ? L’idée avait été lancée par Yohann Nédélec, le 8 septembre, lors de la Fête de la gauche, en présence d’Olivier Faure.
Très rapidement, les autres premiers secrétaires bretons ont approuvé l’idée. Une méthode a été mise en place pour faire émerger le Breton ou la Bretonne qui pourra être amené.e à siéger au Parlement de Strasbourg dans les rangs du groupe des socialistes européens.
« Nous assumons cette démarche originale qui respecte totalement la procédure nationale », a insisté Maxime Picard, Premier secrétaire fédéral du Morbihan. Elle vise à placer le plus haut possible nos candidats, mais aussi et surtout, à renforcer leur légitimité.
Suite à un appel à candidature, six candidat.es, disposant des parrainages nécessaires, ont été retenus par la commission électorale, composée de représentants de chaque fédération, issus de toutes les motions du congrès d’Aubervilliers.
Les quatre conseils fédéraux de Bretagne, réunis à Pontivy le 4 novembre, ont eu la redoutable tâche d’établir une liste ordonnée des candidat.es bretons. Charge à la commission électorale nationale de suivre cette indication et de placer, dans cet ordre, les Bretonnes et les Bretons sur la liste pour les Européennes.
Chacun a pu défendre sa candidature, esquisser les grandes lignes de la campagne que mèneront les socialistes bretons pour les Européennes et répondre aux questions des conseillers fédéraux.
Le destin de la Bretagne est intimement lié à l’Europe et ce n’est pas un hasard si c’est dans notre région que le sentiment d’appartenance à l’UE est le plus solide.
Tous les candidats ont insisté sur la défense des valeurs de l’Union européenne qui doivent se traduire par l’accueil des réfugiés. Il n’est plus possible de laisser aux États le soin d’accueillir ou de rejeter, les réfugiés. C’est à l’Union européenne d’organiser cet accueil dans des conditions dignes et d’instaurer un statut européen pour les réfugiés.
Le projet européen que défendent les socialistes correspond exactement à l’ambition agricole et agroalimentaire que les socialistes bretons veulent promouvoir. La PAC a permis à l’agriculture bretonne de se développer. Elle doit maintenant l’aider à se réorienter vers un modèle qui corresponde mieux aux attentes de la société et des agriculteurs : des productions plus respectueuses de l’environnement qui garantissent un revenu décent aux agriculteurs.
La transition écologique, que les socialistes appellent de leurs voeux, ne pourra s’opérer que dans le cadre européen.
Les candidats bretons aux Européennes seront particulièrement attentifs aux conséquences du Brexit. En effet, le départ de la Grande-Bretagne aura des répercussions sur notre économie et il est important que notre région dispose de relais au Parlement.
Par cette démarche inédite et originale, les socialistes bretons ont démontré leur unité et leur volonté de mener une campagne européenne dynamique, en cohérence avec leur engagement européen.
Article publié dans le Cap Finistère n°1246 du 9 novembre 2018