Depuis quelques semaines, on assiste à une campagne de désinformation à propos d’une étude européenne consacrée au Green Deal qui cherche à faire croire qu’il provoquerait une famine en Europe. « C’est bien évidemment faux », a tenu à affirmer Éric Andrieu, eurodéputé PS, n’hésitant pas à qualifier cette campagne de « vaste supercherie ».
Les défenseurs d’une agriculture productiviste s’attaquent de toutes parts aux objectifs du Green Deal parce que le Pacte vert européen propose de tendre vers une agriculture et une alimentation plus respectueuse de la santé humaine et de la biodiversité, en réduisant l’utilisation de pesticides et en augmentant les surfaces en agriculture biologique », explique Éric Andrieu.
« Ceux qui veulent produire toujours davantage, souvent aux dépends des travailleurs, des consommateurs ou de l’environnement, s’en donnent à cœur joie pour supprimer tout ce qui pourrait ressembler à un Pacte vert européen et tout ce qu’il contient, tout ce qui pourrait finalement rogner sur leurs immenses bénéfices, tout ce qui pourrait aller dans le sens de l’intérêt général, mais contre leurs intérêts particuliers. »
Un de leurs arguments, ces derniers jours, est une étude des services du Centre de Recherche de la Commission. (CRC). Ils font dire à cette étude que Green Deal rime avec fin du monde.
« Je pense sincèrement qu’ils n’ont même pas pris la peine de lire l’étude. Le secteur de l’agriculture biologique n’est pas représenté. Les pesticides sont considérés sans distinction qu’il s’agisse d’herbicides, d’insecticides ou de fongicides. Il est temps que ces magnats de la financiarisation de l’agriculture cessent de faire dire à
cette étude ce qu’elle ne nous dit pas, qu’ils cessent de se moquer du monde !
L’Europe autosuffisante sur le plan alimentaire est un mythe. L’Europe est déjà importatrice nette en quantité. Et c’est en diversifiant nos ressources d’approvisionnement avec des pays souhaitant acquérir nos normes de production que nous renforcerons notre sécurité alimentaire. C’est cela le sens progressiste de la souveraineté alimentaire ».
Article publié dans le Cap Finistère n° 1371 du 22 octobre 2021
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