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mercredi 25 décembre
Une vie au service des autres

Militant syndical et politique, élu local, Jean Mobian, qui nous a quitté le 23 décembre, a consacré sa vie à l’action collective au service des salariés et de ses concitoyens.
Né en 1937, Jean Mobian est entré à l’Arsenal en 1955. Adhérent à la CFTC, il rejoint logiquement
la CFDT en 1964. « Nous avons été responsables de la CFDT Arsenal pendant sept ans », se souvient Tino Kerdraon. « Il a commencé en décembre 1968 et moi en novembre.
Il a joué un rôle très important au niveau interprofessionnel et à l’Union départementale, où il était chargé de la formation, mais aussi au plan national. Ensuite, nous avons partagé les mêmes bureaux au service hygiène et sécurité entre 1983 et 1989. »
C’est en 1973 que Jean Mobian rejoint le Parti Socialiste, mais soucieux de ne pas mélanger les engagements syndicaux et politiques, il ne s’engage qu’en 1983 en se
présentant aux élections municipales à Guilers, sur la liste menée par Alix Vourch.
Dans les années 90, avec François Cuillandre, il participe au secrétariat fédéral, en charge de la formation.
En 1985, il se présente aux Cantonales contre Jacques Berthelot, encore maire de Brest à ce moment.
Après un mandat passé dans l’opposition, en 1989, il se présente cette
fois comme tête de liste et rassemble 40% des suffrages.
Il faut attendre 1995, pour que sa liste l’emporte avec 52% des voix. Il devient ainsi le premier maire de Gauche de Guilers et nomme comme premier adjoint, André Hili, lui aussi décédé il y a quelques semaines seulement. Les Guilériens se souviennent qu’il fut à l’origine de l’ouverture du centre socioculturel l’Agora, de la restructuration des écoles publiques ou de la construction de la caserne de
gendarmerie. Il laissera l’image d’un maire attentif et disponible, toujours à l’écoute de ses concitoyens et soucieux de créer du lien social.
En 1998, Jean Mobian est élu conseiller général et contribue, en faisant basculer ce canton à Gauche, à l’élection de Pierre Maille à la présidence du Conseil général.
« Jean était un mendésite- rocardien », résume Tino Kerdraon. Il laisse l’image d’un homme à la fois extrêmement rigoureux et toujours attentif au point de vue des autres.

Article publié dans le Cap Finistère n°1378 du 14 janvier 2022




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