Enfin, les électrices et les électeurs de Gauche peuvent voter pour un projet commun, sans avoir à se demander s’ils sont plus socialistes, plus écologistes, plus communistes, ou plus insoumis. Avec les 577 candidats de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale,
le choix est simple : il faut voter pour celui ou celle qui arbore le V multicolore de la Victoire sur son bulletin de vote.
C’est bien autour des 650 propositions du programme partagé de gouvernement que s’est organisé le débat des Législatives et, au final, la question posée est assez simple : voulez-vous reprendre cinq ans de macronisme ou enfin rompre avec les politiques qui nous ont conduit dans les impasses écologiques, sociales et démocratiques ?
Tout au long de cette campagne, le pouvoir n’a suivi qu’une stratégie : celle de l’évitement et de la peur.
L’évitement, car personne ne sait très bien ce que projettent les candidat.e.s de la majorité présidentielle. On a bien entendu Emmanuel Macron nous annoncer un report de l’âge de la retraite à 65 ans, mais curieusement, lorsqu’on regarde les documents électoraux de ses candiat.e.s, on n’en trouve aucune mention. Il en va de même pour l’augmentation des frais de scolarité, dans l’enseignement supérieur, ou les activités obligatoires pour les allocataires du RSA.
Ensuite, la peur. Comme leurs prédécesseurs giscardiens à la veille du 10 mai 1981, les macronistes nous annoncent l’effondrement de la France en cas de victoire de l’Union de la Gauche. Juste avant son déplacement à Brest, le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, a déclaré, dans une interview accordée au Télégramme « ceux de la
Mélanie Thomin en campagne à Daoulas
#NUPES ne soutiennent pas, voire souhaitent démanteler et remettre en cause profondément ce qu’est la dissuasion nucléaire ».
Mélanie Thomin, candidate dans la 6e circonscription, où se trouve l’Île longue, a dû réagir pour corriger ces propos en citant précisément le projet de la NUPES en matière de dissuasion nucléaire. « Quel raccourci ! Le texte du programme de gouvernement partagé propose de relancer les processus multilatéraux de désarmement nucléaire et conventionnel dans le cadre de la Conférence du désarmement de l’ONU et la participation de la France comme membre observateur au Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN). »
« Nous ne voulons rien démanteler, nous voulons juste que notre pays devienne un acteur majeur de la paix dans le monde », a insisté la candidate. Au passage, alors que nous étions en pleine « période de réserve » le ministre de la Défense a tout de même trouvé le temps de poser avec le candidat « officiel » d’Emmanuel Macron à Brest.
Les menaces les plus loufoques ont été proférées par les membres du gouvernement, dans les derniers jours de la campagne, montrant bien que la victoire de la Gauche est bien possible.

Article publié dans le Cap Finistère n°1397 du 10 juin 2022

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