Zéro phyto
Interpellé sur la suppression des pesticides et plus généralement sur la préservation de la biodiversité, Michaël Quernez, maire sortant de Quimperlé et candidat à sa succession, a expliqué le rôle que peuvent jouer les collectivités locales.
« S’il n’appartient pas au maire de faire la loi, l’échelon local du territoire communal a pourtant toute son importance dans la restauration et la préservation de la biodiversité. C’est également au niveau local que l’on peut agir pour faire évoluer les comportements », rappelle Michaël Quernez.
Dès 2014, la ville de Quimperlé entamait une réflexion sur la gestion de l’espace public avec des élus, des agents et les associations en lien avec la nature.
Pour les élus de Quimperlé « la suppression des pesticides de synthèse, aussi évidente soit-elle, est loin d’être suffisante si elle ne s’accompagne pas d’une remise en cause totale des pratiques d’entretien des espaces verts ».
Cette remise en cause doit se doubler d’une sensibilisation citoyenne. « Nous avons découvert au fur et à mesure les problèmes engendrés par la suppression des pesticides, notamment au cimetière, lieu symbolique où, dans notre culture, l’herbe sauvage n’est pas encore admise ».
« Quimperlé a devancé la loi en supprimant les pesticides de ses espaces publics, dès 2017, alors que des dérogations courent encore », a rappelé Michaël Quernez. « Quimperlé est devenue une référence pour la gestion de notre cimetière et nous recevons régulièrement des élus et agents de villes finistériennes pour les aider dans leur démarche. Car chaque commune doit apprendre à mettre en place des alternatives au “ Zéro phyto ” sans exploser ses budgets. Il faut en effet prendre en compte des interventions manuelles multipliées par 8 ou 10. »